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Les prostatites

Les consensus actuels (6) distinguent plusieurs formes de prostatites: aiguës, chroniques, asymptomatiques, douloureuses pures (anciennes prostatodynies).

Résultats de la cure : Les prostatites aiguës récidivantes tirent le meilleur parti du traitement thermal de La Preste. Dans cette configuration clinique on observe, comme pour les cystites ou pyélonéphrites, une brusque diminution du nombre de crises aiguës de prostatite durant la première cure (- 64 % de crises lors de l’étude d’une cohorte de 154 sujets).

Les comparaisons année avant cure / année après cure mettent en évidence une baisse de plus de 60 % du nombre de crises pour les mêmes 154 curistes. Cette amélioration est significative. L’analyse PP relève une diminution de 2,6 à 0,7 épisodes aigus en moyenne. L’analyse ITT montre une diminution de 2,6 à 1 crise de prostatite. La réalisation d’une deuxième cure produit une amélioration supplémentaire de 50 % (0,3 crise dans l’année suivante pour les mêmes curistes).
Les consommations d’antibiotiques diminuent dans les mêmes proportions que les crises.

Les prostatites chroniques authentiques (diagnostic appuyé ici sur la persistance du même germe lors d’ECBU de suivi malgré les antibiotiques) vues à La Preste ne se désinfectent pas après cures. L’évaluation d’un groupe de 29 patients montre selon la méthode (PP ou ITT) une diminution de l’index de douleur urinaire de 35 à 50 % et une diminution de la consommation antibiotique de 30 à 60 %. Ainsi après une cure 4 sujets sur 29 (14 %) restent infectés mais sont asymptomatiques.

Les prostatodynies. L’évaluation d’un groupe de 36 patients montre une amélioration de l’index de douleur de 60 (sur 100) l’année avant cure à 32 l’année suivante (analyse PP); ou de 61 à 34 (analyse ITT). Dans le même temps la consommation d’antalgiques et AINS diminue de 70 %.

Une deuxième cure produit un mieux supplémentaire de 45 % pour la douleur (index de 16 pour les mêmes sujets) et une diminution supplé- mentaire de la consommation d’antalgique de 45 %.

Proposition d’explication : La pathogénie de l’infection prostatique reste peu claire. La persistance d’un foyer infectieux local (lésion urétrale, glandes de Cowper, calculins prostatiques… que l’on retrouve en effet chez nombre de curistes) paraît à l’origine des reprises infectieuses, mais l’installation première de ce foyer reste mal expliquée (1). A La Preste, les efforts de clarification ont surtout porté sur la réalité de la désinfection prostatique après cures, la bactériologie urinaire courante étant souvent insuffisante en pareil cas. L’étude de marqueurs spécifiques (zinc séminal et immuno-globulines prostatiques A et G) a confirmé la disparition durable de l’infection de la glande après cures.

(1)  Stamey T.A : Pathogenesis and treatment of Urinary Tract Infection. 1981, 612 pages. Williams & Wilkins édit. Baltimore.
(6)  E.A.U. (European Association of Urology) : https://uroweb.org/ guidelines/urological-infections. Mise à jour 2020.

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